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Ce compteur montre l’argent versé par l’UE à la Russie en échange des énergies fossiles :

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compteur énergie fossile russe union européene gaz russe

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compteur énergie fossile russe union européene gaz russe

Outil mis en place pour souligner la manne importante que continue de recevoir la Russie depuis le 24 février. Au 23 mars, le compteur affiche 18 milliards d’euros de versement. De quoi altérer l’efficacité des autres sanctions économiques sans pour autant permettre de trouver une solution alternative à court terme.

Les faits : Une estimation de 18 milliards d’euro versés à la Russie par l’UE depuis le début de l’invasion en Ukraine

Plusieurs pays de l’Union Européenne ont construi leur modèle énergétique sur l’achat des énergies fossiles russes. Le cumul des achats à la Russie représente 40 % de la fourniture d’énergies fossiles de l’Union. La Finlande et la Lettonie importent 100 % de leur gaz depuis la Russie. Pour la Hongrie ces achats représentent 70 %, pour l’Allemagne 60 %et pour la France moins de 20 %.

Sur le site du Centre for Research on Energy and Clean Air (CREA), un compteur s’actualise en temps réel pour chiffrer le montant envoyé à l’État totalitaire russe depuis le 24 février, début de l’invasion en Ukraine. Le groupe de recherche indépendant est basé en Islande et s’intéresse aux problématiques environnementales.

Consulter le compteur à cette adresse : https://crea.shinyapps.io/russia_counter/

Un autre outil permet d’y voir la surreprésentation de l’Union Européenne dans les acheteurs. Cette dernière fournissant un financement deux fois supérieur à ceux de la Chine. Le calcul cette fois ci repose sur l’analyse des données depuis 2019.

Pour concevoir ces outils, CREA indexe les graphiques sur les datas émises par le site MarineTraffic. Qui archive les volumes commerciaux maritimes. S’ajoute des éléments fournis par Eurostat et ENTSOG. Ces données sont ensuite traduites en estimation journalière pour alimenter le compteur. Il s’agit donc d’un repère et non d’une photographie réelle des montants versés à la Russie. Sans compter que les filiales et entreprises offshores permettent de vendre du gaz et du pétrole sous d’autres pavillons.

Le contexte : Des dépendances variables mais des volumes conséquents 

Pour interpréter ces graphiques et ces chiffres il convient néanmoins de les croiser avec la part de gaz et d’énergie fossile utilisée dans les pays acheteurs. Ainsi si la Finlande importe la quasi totalité de son gaz naturel à la Russie, ce dernier ne représente que 11 % des sources énergétiques du pays. 40 % provient des sources renouvelable contre 37 % pour les énergies fossiles. Le nucléaire peut être considéré comme une énergie fossile mais fait souvent l’objet d’un classement à part du fait du peu de matière minérale nécessaire. Il représente 20 %. L’achat de gaz Russe par la Finlande est donc très minoritaire.

Tandis que pour l’Allemagne la part d’énergie fossile représente 71 % de la consommation nationale, rendant de facto le pays moins indépendant vis à vis de la Russie.

Néanmoins ces données statistiques ne doivent pas faire oublier les volumes concernés. Puisque les pays d’Europe et notamment la France, comptent parmi les plus énergivores au monde. Les volumes demeurent donc importants. Rendant une alternative rapide beaucoup plus complexe que ce qu’il n’y paraît lorsque l’on se contente d’une perception par pourcentage. Chaque année ce sont donc 578 millions de mètre cube de gaz qui sont achetés par la France, à la Russie.

Les enjeux : Redéfinir les politiques énergétiques en faveur d’une indépendance

Les écarts de dépendance aux énergies fossiles russes témoignent de l’impact des politiques énergétiques de chaque pays dans leur capacité d’indépendance. Et donc dans leur souveraineté diplomatique.

Les choix à réaliser à court terme, comme les appels à recourir davantage aux gaz qatari, ne doivent pas empêcher de se projeter sur une politique énergétique plus durable et indépendante à moyen terme. Ce moteur d’indépendance pourrait devenir l’un des plus grands renforts aux politiques écologiques, en ajoutant une urgence économique et diplomatique aux arguments de santé et de préservation de l’environnement.

La leçon de l’histoire actuellement imposée à l’Europe, doit mettre en alerte sur les risques géopolitiques liés à l’achat de gaz et de pétrole auprès d’autres dictatures. Si demain le Qatar, ou le Nigéria s’en prenaient à un pays voisin, quelle serait la situation diplomatique pour les pays clients ? L’urgence de réduire ou de rompre les contrats avec la Russie ne doit pas constituer une fuite en avant répétant les mêmes erreurs, même si l’urgence du court terme, fait emprunter des chemins non désirés.

Sources :

https://www.franceinter.fr/emissions/camille-passe-au-vert/camille-passe-au-vert-du-lundi-28-fevrier-2022

https://www.euractiv.fr/section/energie/news/finlande-les-energies-renouvelables-depassent-les-combustibles-fossiles/

https://aegis.acer.europa.eu/chest/dataitems/214/view