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Dubaï ne veut plus être le refuge des narcotrafiquants

Dubaï ne veut plus être le refuge des narcotrafiquants


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Dubaï contre le narcotrafic

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Dubaï contre le narcotrafic

Les facilités offertes par ce paradis fiscal ont attiré de nombreux trafiquants fuyant des juridictions européennes. Ils ont pu continuer leurs affaires depuis leur hôtel.

Les faits : Plusieurs têtes de réseaux sont arrêtés à Dubaï

Cette participation active à la lutte contre le narcotrafic a débuté en 2009 par l’accélération colossale des saisies de drogue. Elles augmentèrent de 39 % par rapport à l’année précédente. Si bien qu’en 2010 les services de luttes anti narcotiques de Dubaï (AND) mettent mal à l’aise les autorités en déclarant que « Le pays est utilisé comme hub pour le narcotrafic international ». Seul le directeur de l’AND, Abdul Jalil Mahdi, osera porter cette affirmation haut et fort devant l’exécutif. Obligeant, avec la pression diplomatique, le pays à intensifier ses actions contre le trafic de drogue.

Depuis février 2021 on compte trois chefs de réseau interpellés à Dubaï dans le cadre d’accord d’extradition avec des pays européens. Hakim Berrebouh, surnommé le « Marcassin », gérait l’importation de cannabis et de cocaïne à destination de Marseille. La France a demandé son extradition en mars 2021, elle a été acceptée par Dubaï en décembre dernier.

En mars 2021, Moufid Bouchibi, considéré comme le plus grand narcotrafiquant français, est arrêté par la police de Dubaï. Il était recherché depuis 2011 par la justice française.

Même les plus célèbres mafias ne peuvent plus bénéficier du laxisme. Rafaelle Imperiale, baron de la Camora, impliqué dans plusieurs affaires de meurtre, est arrêté en août 2021.

Le contexte : Dubaï cultivait depuis longtemps un lien avec le narcotrafic

Si la localité s’est d’abord faite connaître au XVIIIème siècle pour ses activités de pêche, comme la plupart des zones à forte activité maritime, Dubaï a aussi construit une part de son histoire sur la contrebande. C’est vers 1930, dans le cadre d’une explosion du commerce d’opium dans les colonies européennes, que Dubaï devient une destination prisée pour les productions du moyen orient. Le cannabis et l’opium d’Iran et d’Afghanistan sont alors entreposés à Dubaï, notamment en raison des exonérations fiscales déjà pratiquées par le Royaume Uni, puis réexpédiés vers les consommateurs occidentaux.

Et si le pays une fois indépendant est resté un haut lieu du narcotrafic, même après le durcissements des lois contre la drogue, c’est parce que les flux commerciaux qui y transitent sont assez important pour permettre de dissimuler facilement des cargaisons illicites.

De ce terreau propice au grand banditisme s’est ensuite ajouté l’attrait fiscal et l’opacité du pays, qui ont permis aux chefs de réseau de fuir les juridictions étrangères tout en continuant le commerce de drogue en blanchissant l’argent sur place.

Les enjeux : Un commerce international face à des juridictions nationales

Quelque soit le type de crime réalisé, la coopération entre la justice de différents pays a toujours été déterminante pour mener à bien une arrestation. Extrader les narcotrafiquants présents à Dubaï vers les pays qui les recherchent permet de diminuer le sentiment d’impunité. C’est aussi un moyen de frapper le narcotrafic de manière beaucoup plus efficace que la politique du chiffre. Encombrer les commissariats, les tribunaux et les prisons avec les revendeurs présents en bout de chaîne d’approvisionnement n’endigue en rien la vente des drogues. Puisque les remplaçants sont nombreux et les postes ne demandent aucune compétence ni connaissance particulière. Tandis que l’arrestation d’un chef de réseau frappe le narcotrafic au niveau de sa logistique internationale, qui est bien plus complexe à mettre en place qu’un point de deal en bas d’un immeuble.

Le cas de Hakim Berrebouh illustre parfaitement le rapport de force, puisqu’il est impliqué dans des fusillades à Marseille et continuait d’approvisionner la cité phocéenne depuis Dubaï.

Pour aller plus loin :

– Le Monde est le média qui remis en lumière ce sujet : https://www.lemonde.fr/blog/filiu/2022/01/09/dubai-le-paradis-perdu-des-narcotrafiquants-europeens/
– L’ouvrage Narcotic Drugs in Dubaï : Lurking in the shadow, analyse l’ensemble des éléments liés au narcotrafic à Dubaï. Il est publié en 2014 par Philip Robins et le British Journal of Middle East : http://fileserver.idpc.net/library/Narcotic-drugs-in-Dubai.pdf