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En Gironde une entreprise canadienne continue l’extraction du pétrole

En Gironde une entreprise canadienne continue l’extraction du pétrole

Station de pompage en France, image sans droits associés
Station de pompage en France, image sans droits associés
Station de pompage en France, image sans droits associés
Station de pompage en France, image sans droits associés

Loin d’être comparable aux grandes réserves pétrolifères du reste du monde, la France et particulièrement le bassin d’Arcachon, demeurent une zone d’exploitation du pétrole. Vermillon, entreprise canadienne, produit 3000 barils par jour sur ses sites présents en France.

Les faits : Vermillon reçoit le 21 janvier l’autorisation de prolonger ses exploitations

Présente en France depuis 1997, la société canadienne est la première productrice de pétrole dans l’hexagone suite au rachat des actifs du groupe ESSO Rep en 2006. L’autorisation d’exploitation pétrolifère en Gironde, dite concession de Tamaris, devait prendre fin en 2021¹.
Le groupe a demandé la prolongation de son exploitation en assurant qu’il restait encore des ressources à exploiter. Le 21 janvier la prolongation est autorisée par décret jusqu’en 2040.

Le contexte : La France est le deuxième consommateur d’énergie en Europe

Et cela nécessite des approvisionnements colossaux. La capacité à produire même en petite quantité, des barils sur le territoire national est un moyen de répondre à cette demande tout en réduisant les trajets de livraison. A noter que Vermillon outre ses exploitations dans le bassin Aquitain, est aussi présente en île de France.

Mais tout aussi énergivore soit la France, le recours au pétrole montre ses limites dans tout les scénarios du GIEC² relatif au changement climatique. Des chercheurs de l’University College of London estiment que pour remplir les objectifs climatiques il faudra baisser de 3 % par an la consommation en énergie fossile d’ici 2050³. Ce qui a d’ailleurs conduit la France à légiférer le 30 décembre 2017 sur la fin des exploitations pétrolifères sur son territoire, avec comme date butoir l’année 2040.

Les enjeux : Entre écologie et recettes pour l’État

Si le cap d’une fin d’exploitation est fixé par la loi, il n’en demeure pas moins que d’ici là l’État cherchera à profiter des recettes. Il est d’ailleurs à souligner que la filiale française du groupe Vermillon a déclaré son siège social en Nouvelle Aquitaine dans la ville de Parentis-en-Borne. Une situation assez rare pour être soulignée et qui diffère des exploitants déclarant leur recette dans les paradis fiscaux.

Concernant 2040, certains commentateurs font remarquer que si la France n’accomplissait pas sa transition énergétique à temps, cela pourrait engendrer une situation où l’hexagone devra compenser la production de pétrole perdu par de l’importation, sans pour autant arrêter de recourir aux énergies fossiles.

Sources :

1- Décret prolongeant l’exploitation de la concession de Tamaris :  https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000045062941
3-Réduire l’usage du pétrole de 3% par an jusqu’en 2050 : https://www.nature.com/articles/s41586-021-03821-8
4- Loi n° 2017-1939 du 30 décembre 2017 mettant fin à la recherche ainsi qu’à l’exploitation des hydrocarbures : https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/JORFTEXT000036339396/