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Entre 140 et 197 enfants tués en Ukraine

Entre 140 et 197 enfants tués en Ukraine

Dessin de Gianluca Costantini - @Channeldraw
Dessin de Gianluca Costantini - @Channeldraw
Dessin de Gianluca Costantini - @Channeldraw
Dessin de Gianluca Costantini - @Channeldraw

Le haut commissariat des droits de l’homme de l’ONU a publié un rapport le 13 avril, actualisé dès le lendemain. Les villes et quartiers dans lesquelles les observateurs n’ont pas pu se rendre, ne font pas parti du bilan. Il reste néanmoins élevé, avec 1964 civils tués dont 140 enfants depuis le 24 février.

Les faits : Les autorités ukrainiennes et l’ONU ont des chiffres assez similaires

La mission de l’ONU en Ukraine a pour objectif de vérifier les pertes civiles de manière à rendre le bilan plus objectif.

D’après le rapport, la majorité des morts sont dus aux effets de déflagration des missiles et des roquettes.

Pour confirmer un décès l’organisation internationale exige des preuves sur l’existence du corps, sa localisation, son identité et la confirmation de combats ayant lieu sur la zone répertoriée.

Par ailleurs les autorités ukrainiennes ont elles aussi publiés le bilan du bureau du procureur général, qui comptabilise pour sa part le décès de 197 enfants.

Le contexte : Un bilan en deçà de la réalité

Pour éviter de fausser le bilan, les rapporteurs indiquent ne pas prendre en compte les informations qui proviennent de zones ne permettant pas de relever et corroborer les preuves. Ainsi l’ONU déclare que les pertes humaines en Ukraine sont plus importantes que ce qu’en rapporte son bilan en date du 14 avril. Les civils tués récemment à Mariupol, Izium, Popasna et Borodianka ne sont pas comptabilisés.

De plus les observateurs ne peuvent pas encore comptabiliser les morts liés aux effondrements de bâtiments bombardés. Il sera d’abord nécessaire de dégager les débris ce qui en fonction de l’évolution des combats, pourrait prendre plusieurs mois. Cet enjeu inquiète puisque le sous-sol d’un seul immeuble peut servir de refuge à plusieurs centaines de civils.

Les données collectées et recoupées proviennent à la fois des témoignages, des autopsies, des hôpitaux, des organisations non gouvernementales et des vidéos.

Les enjeux : Multiplier les expertises

La multiplication des missions d’enquête permettra de comparer les données et de crédibiliser leur bilan.

Les autorités ukrainiennes continuent aussi leur travail au nom du gouvernement. Elles ont reçu le renfort de gendarmes français membre de l’IRCGN. Ils se chargeront principalement d’autopsier les corps des victimes pour lesquels est suspecté l’intervention de crime de guerre. En d’autre terme, ils devront vérifier si un civil est mort par dégât collatéral, ou si il a été volontairement tué. Leur premier mission concerne les pertes civiles de Boutcha.

Remerciement à l’illustrateur Gianluca Costantini pour le prêt de son dessin. Voir son site internet : Channeldraw.

Source :

– Bilan du rapport : https://ukraine.un.org/sites/default/files/2022-04/Ukraine%20-%20civilian%20casualty%20update%20as%20of%2024.00%2013%20April%202022%20ENG.pdf