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Livraison de l’H160 pour combler la crise de l’aéronaval français

Livraison de l’H160 pour combler la crise de l’aéronaval français

H160 aéronaval français
H160 aéronaval français

Le modèle civil réceptionné par l’armée française va devoir subir des modifications. Un projet qui vise à moderniser la flotte aéronavale face à la fin de service du mythique Alouette III. Un modèle qui fête ses 63 années d’existence.

L’État français doit louer un total de 6 hélicoptères H160 à Airbus Helicopters. Le premier exemplaire est livré ce 22 septembre sur la base de Toulon. Le dernier sera réceptionné en 2023.

La commande s’inscrit dans une situation d’urgence. Cinq modèle d’hélicoptère français représentant un total de 170 appareils doivent être remplacés d’ici 2029. Notamment l’Alouette III, développé il y a plus d’un demi siècle et déjà retiré de l’armée hollandaise dès 2015.

Autre problème pour l’aéronaval français : seulement 7 hélicoptères modernes Caïman sur un total de 27 sont actuellement disponibles. L’ancienne ministre de la Défense Florence Parly s’était agacée en janvier 2022 de la situation auprès de Bruno Even, directeur d’Airbus Helicopters. Et prévoyait une réunion bilatérale pour mettre la pression sur l’industriel. Bruno Even justifiait l’indisponibilité des hélicoptères en citant le « retrofit » des appareils, c’est à dire le changement de leurs moteurs. Mais pour l’ancienne ministre de la Défense le problème vient de la corrosion qui intervient après seulement quelques années de service. Laissant entrevoir des problèmes de conception et/ou d’entretien.

Le modèle H160 est configuré exclusivement pour le sauvetage en mer, pour cette raison les appareils font l’objet d’une location de 10 ans et n’ont pas vocation à rester en service. Il est prévu d’adapter le modèle en H160M, une version militarisée. Intitulée Guépard, cet appareil s’intègre dans le programme Hélicoptère Interarmées Léger.

Le Guépard ne se contentera pas du sauvetage en mer. Et sera déployé dans les différents corps d’armée pour répondre à des missions aussi polyvalentes que l’infiltration de forces spéciales, l’évacuation sanitaire, la reconnaissance et l’appui feu. Avec notamment la dotation de missile ANL, de fusil de tireur d’élite, de mitrailleuses. Il pourra embarquer 2 pilotes et 5 combattants. Le cahier des charges impose aussi la capacité d’un ravitaillement de l’appareil en plein vol par les avions KC-130J.