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Sherpa demande l’ouverture d’une enquête contre le géant pétrolier SBM offshore

Sherpa demande l’ouverture d’une enquête contre le géant pétrolier SBM offshore


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Towel401, CC BY-SA 4.0 , via Wikimedia Commons
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L’association française de lutte contre les crimes économiques a déposé au parquet national financier, une demande d’ouverture d’enquête contre SBM offshore. Dans son communiqué Sherpa indique vouloir mettre en lumière l’implication de personnalités françaises dans la corruption dont la multinationale est accusée.

Les faits : Un lanceur d’alerte (encore) à l’origine du scandale 

SBM Offshore est une multinationale gérant plus de 50 plateformes pétrolières et gazières dans le monde. Elle possède de nombreuses filiales et son siège social se situe au Pays-Bas.

Sherpa est une association fondée en 2011 qui s’intéresse tout particulièrement aux crimes des multinationales. Elle initie plusieurs démarches judiciaires et lutte contre l’influence des grands groupes dans les réformes politiques et la définition des normes. Elle souhaite renforcer la puissance judiciaire contre les montages financiers et juridiques.

En 2014, Jonathan Taylor, directeur financier de la société SBM offshore, dénonce un réseau international de pot-de-vin estimé à 275 millions de dollars. Les montants auraient servi à faciliter la signature des contrats d’exploitation.

Pour étayer son alerte, M. Taylor a fourni des documents au Serious Fraud Office britannique, aux autorités brésiliennes, des Pays-Bas et au FBI.

La justice britannique a déjà condamné l’ancien vice président de la multinationale pour avoir versé plus de 500.000 dollars à de hauts fonctionnaires de l’État irakien après la chute de Saddam Hussein.

Le contexte : Un système défaillant de lutte contre la corruption :

Selon Chanez Mansous, chargée de contentieux et plaidoyer à Sherpa : « cette affaire met l’accent sur le caractère pérenne de ces pratiques ainsi que sur l’insuffisance et les défaillances des initiatives internationales pour lutter contre la corruption dans ce secteur ». En effet ce scandale débuté en 2014 est comme d’autre, initié par un lanceur d’alerte. La lutte contre la corruption par des individus les met en danger face aux procédures baillons.

Ces stratégies judiciaires abusives consistent à systématiquement porter plainte contre la personne qui a rompu son secret professionnel ou qui dénonce des activités illégales de la part de son employeur. Jonathan Taylor a ainsi fait l’objet de poursuites judiciaires en diffamation à Monaco et aux Pays-Bas de la part de son ex employeur. La condamnation d’un ancien vice président de la multinationale par la justice britannique souligne depuis la solidité des éléments dénoncés par monsieur Taylor.

La plupart des pays développés se sont dotées de structures de lutte contre les délits financiers et contre la corruption, qui devraient prendre en charge ces dénonciations et ces enquêtes. Elles sont par leur aspect étatique, plus solides pour initier des poursuites et réagir à la contre offensive des accusés.

Pourtant, la lutte contre la corruption reste trop souvent à la charge des associations et des employés-témoins. Une insuffisance qui tient aux moyens consacrés à cette lutte, mais aussi à l’insuffisance des politiques de transparence et au caractère international des structures suspectées, qui compliquent les capacités de surveillance. C’est dans ce cadre que l’association Sherpa a souhaité solliciter l’ouverture d’une enquête, directement par le parquet national financier français.

Les enjeux : Améliorer la coopération internationale au profit du développement

Ces corruptions qui facilitent la signature de contrat peuvent altérer les normes de sécurités et environnementales ainsi que les retombés économiques pour le pays fournisseur et constituent un frein considérable au développement.

Pour l’association française il est urgent que les nations dont les ressortissants profitent de ces biais de corruption, soient actives dans les processus anti fraude. Puisque les pots-de-vin entretiennent des classes politiques et des usages qui vont contre l’intérêt des pays dont les ressources sont enviées, cette « facilitation » des contrats par la corruption encourage les dignitaires étrangers à conserver une faiblesse administrative, fiscale et judiciaire. Afin de pouvoir continuer à bénéficier des prises d’intérêts personnels.

L’interview de Serge Michaïlof publiée par Pragma Média, permet d’illustrer les cas extrêmes liés à cette corruption affaiblissant les États. Dans son ouvrage Africanistan, l’ancien directeur opérationnel de la Banque Mondial y dénonce le lien entre la faiblesse d’un Etat et le renforcement de groupes terroristes. Une analyse qui permet de considérer l’enjeu du développement comme un problème global ayant des conséquences bien au-delà des pays en crise.

 

Sources :

https://www.zonebourse.com/cours/action/SBM-OFFSHORE-3729147/societe/
https://www.sbmoffshore.com/
https://www.asso-sherpa.org/plaidoyer
https://www.asso-sherpa.org/corruption-au-sein-du-geant-petrolier-sbm-offshore-demande-douverture-dune-enquete-au-sujet-de-limplication-de-personnalites-francaises
https://www.youtube.com/watch?v=pTcBCro8UmY&t=12s